La France dispose d’un système de soutien aux demandeurs d’emploi assez développé, incluant diverses formes d’allocations pour aider les personnes sans travail. Parmi celles-ci, on trouve l’ARE (Aide au Retour à l’Emploi) et l’allocation chômage. Ces termes peuvent prêter à confusion car ils semblent souvent interchangeables. Cet article se propose de clarifier la différence entre ces deux types de revenu de remplacement.
Qu’est-ce que l’ARE ?
L’ARE, ou Aide au Retour à l’Emploi, est une prestation versée par France Travail (anciennement Pôle Emploi). Cette aide financière soutient les individus ayant perdu leur emploi involontairement, c’est-à-dire ceux qui ont été licenciés ou dont le contrat n’a pas été renouvelé. L’objectif principal de l’ARE est de garantir un revenu temporaire tout en aidant les bénéficiaires à retrouver rapidement un nouvel emploi.
En d’autres termes, l’ARE agit comme un filet de sécurité pour ceux qui viennent de perdre leur emploi, les aidant à subvenir à leurs besoins pendant qu’ils cherchent de nouvelles opportunités professionnelles. Pour mieux comprendre cela, vous pouvez consulter cette ressource expliquant la différence entre are et allocation chômage.
Conditions d’attribution de l’ARE
Pour bénéficier de l’ARE, plusieurs conditions doivent être remplies :
- Avoir travaillé au moins 6 mois (130 jours ouvrés ou 910 heures) dans les 24 derniers mois précédant la fin du contrat de travail (36 mois pour les plus de 53 ans).
- S’inscrire comme demandeur d’emploi auprès de France Travail dans les 12 mois suivant la fin du contrat de travail.
- Être involontairement privé d’emploi, donc ne pas avoir démissionné (à quelques exceptions près pour les démissions légitimes).
- Rechercher activement un emploi et accomplir des actes positifs et répétés de recherche d’emploi.
Ces critères visent à s’assurer que l’aide est attribuée à ceux qui en ont réellement besoin et qui sont engagés dans une démarche active de retour à l’emploi.
Calcul de l’allocation
Le montant de l’allocation ARE est calculé sur la base des salaires antérieurs perçus par le demandeur d’emploi. Voici comment cela fonctionne :
Il y a deux composantes principales :
- Une partie fixe, actuellement de 12,47 € par jour.
- Une partie variable, basée sur le salaire journalier de référence (SJR), correspondant à environ 40,4 % du SJR.
Cette méthode de calcul permet de maintenir un certain niveau de vie pour l’individu concerné, tout en lui donnant suffisamment de motivation pour retrouver un emploi aussi vite que possible.
Allocation chômage : de quoi s’agit-il ?
Le terme « allocation chômage » est souvent utilisé de manière générique pour désigner toute forme de soutien financier accordé aux personnes sans emploi. Contrairement à l’ARE, l’allocation chômage peut englober diverses prestations permettant de pallier la perte de revenu.
Les différentes formes d’allocations chômage
Outre l’ARE, il existe d’autres formes d’allocations chômage adaptées à des situations spécifiques :
- L’allocation de solidarité spécifique (ASS) pour ceux qui ont épuisé leurs droits à l’ARE mais se trouvent toujours sans emploi.
- l’allocation de transition professionnelle (ATP) pour les personnes suivant une formation.
- L’allocation journalière de présence parentale (AJPP), destinée aux parents devant arrêter de travailler pour s’occuper de leur enfant gravement malade.
Ces options montrent que le système français de soutien aux chômeurs est diversifié et vise à répondre à différents besoins et circonstances.
Montant de l’allocation chômage
Le montant des allocations chômage varie en fonction de la prestation concernée. Par exemple, l’ASS représente un montant fixe de 16,91 € par jour tandis que l’AJPP dépend du nombre de jours non travaillés pour s’occuper de l’enfant. Les autres aides suivent également des calculs propres basés sur différents critères tels que la durée de cotisation et les revenus antérieurs.
Ce système à plusieurs niveaux assure une aide adaptée à chaque situation particulière, favorisant ainsi une approche personnalisée de l’assistance aux demandeurs d’emploi.
Similitudes et différences entre l’ARE et l’allocation chômage
Bien que l’ARE soit catégorisée sous le terme général “allocation chômage”, elle possède des caractéristiques distinctes qui la différencient des autres formes d’aides.
Points communs
Les similitudes entre l’ARE et les autres allocations chômage incluent :
- Le but fondamental de fournir un soutien financier aux demandeurs d’emploi.
- Des critères d’éligibilité basés sur des périodes de travail préalable et la situation de recherche d’emploi.
- Un versement mensuel, généralement géré par France Travail, destiné à compenser la perte de revenu due au chômage.
Ces points reflètent une approche globale de soutien économique visant à sécuriser les finances des individus durant leur période de transition professionnelle.
Points de divergence
Néanmoins, des différences notables existent :
- L’ARE est spécifiquement destinée aux personnes ayant récemment perdu leur emploi de manière involontaire alors que les autres allocations peuvent couvrir une gamme plus large de situations.
- Le calcul de l’ARE prend en compte les salaires antérieurs de manière très précise, contrairement à certaines autres allocations qui peuvent suivre des formules simplifiées ou fixes.
- Les conditions d’attribution, telles que la durée minimum de travail pour l’ARE, sont souvent plus strictes comparées à d’autres allocations comme l’ASS.
Grâce à ces divergences, l’ARE reste bien distincte dans le panorama des aides financières proposées aux demandeurs d’emploi en France.